Les paysages agricoles du Mexique
 
Lorsque l'on quitte les zones urbaines, on rencontre des paysages ruraux bien différents d'une région à l'autre. Ces zones rurales reflètent les différences d'organisation agricole et l'attachement national à la culture de quelques plantes, comme le maïs ou le haricot. Si les différences sont liées principalement au climat, on constate qu'elles sont aussi influencées par diverses interventions politiques qui ont favorisé certaines cultures sans prendre en compte les conséquences sur l'environnement. Aujourd'hui, des lacs ont été assechés (Guadalajara et Mexico), les nappes phréatiques sont polluées et certaines zones forestières ont été entièrement rasées sans tenir compte des peuples qui y vivaient.

De jeunes plants de maïs
 

Les petites cultures de montagne
Ils ont connu un système de grands propriétaires, descendants des espagnols, qui depuis leurs haciendas exploitaient l'intégralité des terres. Les indigènes leur fournissaient une main d'oeuvre peu chère. Aaprès la révolution mexicaine de 1920 et plus encore en 1936 avec Lazaro Cardenas, les ejidos (terres communautaires) sont redistribuées aux paysans et subventionnées par l'Etat. Les terres sont organisées en communautés et grâce à la BANRURAL (banque agricole qui existe encore aujourd'hui), l'Etat contrôle le crédit du secteur et aide financièrement les petits propriétaires. L'Etat a toujours une main mise sur l'agriculture : en amont, des entreprises publiques fournissent aux paysans des graines sélectionnées et des engrais chimiques; en aval, l'Etat fixe des prix garantis et s'occupent de l'achat et de la distribution des produits. Certains apports chimiques boulversent l'écosystème des régions.
 
Aujourd'hui, la basse californie, Sonora et Sinalao fournissent les villes américaines en fruits et légumes frais. Les grandes exploitations sont irriguées et rentables. Elles offrent des paysages réguliers très verts et structurés.
Dans le centre, les cultures de maïs et de haricots sont largement dominantes. Elles couvrent l'altiplano et offrent un paysage curieux lors des récoltes : de grandes bottes de maïs en forme de tipi sont réparties sur les champs. Les paysans cultivent eux aussi le maïs et le haricot, mais dans des zones marginales, plus petites, sur des massifs montagneux.
Les différences de rendement sont grandes et illustrées par les installations de systèmes d'irrigation, l'automatisation des cultures et des récoltes.
 

Des bananes dans le Chiapas


Dans les régions tropicales, on cultive surtout la canne à sucre, le cacao, les cultures vivrières et on met en place un élevage amélioré. C'est dans l'Etat du Chiapas et de Oaxaca que l'on retrouve le plus de paysans : 40% de la population active contre 10% à la frontière des Etats-Unis (15% en moyenne nationale). D'ailleurs, ces Etats sont ralliés au Guatemala par le plan PPP.