La colonisation espagnole

On appelle colonisation le fait que des personnes d'une région ou d'un pays se rendent dans un autre endroit pour y vivre et faire vivre les habitants de ces régions à leur manière, en détruisant la leur .

Les Espagnols ont commencé à coloniser l'Amérique par le Mexique, par l'intermédiaire de Hernan Cortès. Mais lors de la colonisation du Sud, ils ont agit de la même manière. Donc nous pouvons essayer de généraliser.

1- La destructoin des cultures locales

Lorsque les conquistadors sont arrivés dans les régions actuelles du Mexique ou du Pérou, des organisations sociales existaient, avec des rois, des gouvernants et un peuple nombreux en ville. Pour pouvoir exploité l'or et les autres richesses, les Espagnols avaient besoin de prendre le pouvoir et d'asseoir leur autorité sur ces personnes.

Grâce à leurs chevaux et leurs armes à feu les Espagnols étaient, même moins nombreux, plus forts que les habitants des régions qu'ils découvraient. Ils ont ainsi tué les rois de ces peuples, détruit et pillé les édifices majestueux qui existaient et ont construits par dessus des églises et des bâtiments semblables à ceux qu'on trouvait en Espagne.
De nombreuses personnes qui vivaient là sont mortes, soit de violence, soit de maladies importées d'Europe. Certains étaient vendus comme esclaves en Europe. Lors de la colonisation, il y avait environ 40 millions d'habitants, au XVIIème siècle, seulement 10 millions et en 1800 15 millions.

Ils pouvaient ainsi disposer d'une main d'oeuvre soumise et impressionnée par ces hommes blancs arrivés de la mer, pouvant "cracher le feu".
Les hommes que l'on appelle Indien (suite à l'erreur faîte par Christophe Colomb qui se croyait en Inde) ont alors été soumis à l'esclavage ou à des travaux incessants sans autre retour que de la nourriture et des leçons de catéchisme.

2- L'hispanisation et l'évangélisation

Pour dominer ces peuples, les Espagnols leur ont fait changer de langue et leur ont imposé l'Espagnol. Cet apprentissage se faisait par la religion. En effet, les Espagnols s'étaient dit venir au nom de Dieu et se devaient de convertir au catholicisme toutes ces personnes considérées comme non civilisées, sans âme.

Tous les Indiens devaient se faire baptiser sous peine de se faire battre, torturer ou tuer. Tous devaient se rendre à l'église. Des missionnaires jésuites sont venus construire des villages fermés pour que les Indiens ne voient rien d'autre que la culture qu'ils voulaient leur donner.

Les Indiennes qui ne s'étaient pas mariées à 15 ans devaient rentrer dans les ordres (devenir bonne soeur). Pour parvenir à cela, les espagnols ont construit des églises et couvents.
30 000 Espagnols sont venus vivre en Amérique. Ils y ont reproduit les structures administratives d'Espagne : tribunaux, bureaux de contrôle du commerce, administrateurs.
La culture espagnole était aussi imposée à tous par la construction de nouvelles villes, niant totalement les cultures locales passées.

3- L'Amérique au service de l'Espagne

La colonisation espagnole a enfin modifié en profondeur la vie quotidienne des Indiens. Ceux-ci devaient travailler pour les Espagnols et dépendaient entièrement de ce qu'ils leur donnaient. Cette retribution n'était que alimentaire. Tout ce qui était produit était destiné à l'Espagne.

Toutes les mines d'or du Pérou et des autres richesses de Bolivie (argent, cuivre, bauxite...) ont été exploitées jusqu'à épuisement par les espagnols pendant 2 siècles. Les Indiens travaillaient jusqu'à la mort dans ces mines. Toute la production était envoyée vers l'Espagne qui connût alors sa plus grande période de richesse. Mais ces richesses profitaient aux autres puissances comme la France, la Hollande ou l'Angleterre.

Le sucre qui s'achetait au gramme en Europe, tellement il était rare, arriva en grande quantité d'Amérique centrale et du Brésil. L'Europe découvrit la tomate, le maïs, le cacao, le tabac...

L'exploitation des richesses et leur importation en Europe ouvrit une grande période de dynamisme et d'enrichissement pour le vieux continent. Elle marqua le début de la pauvreté, de la violence et de la dépendance pour les Indiens d'Amérique hispanique.