Les Olmèques
 
La civilisation olmèque est la première dans l'histoire de la Mésoamérique. Elle s'est développée dans le centre du Mexique entre 1800 avant J.C. et 100 après J.C.. Pendant 2 millénaires, ces hommes se sont organisés et ont créé des cités (dont on peut visiter les ruines aujourd'hui). "Olmèque" signifie "gens du caoutchouc". Pour comprendre leur histoire, on distingue 3 périodes : préclassique, classique et postclassique.
 
 

Les Olmèques habitaient dans la zone rose de la carte. On peut voir les différentes routes commerciales qu'ils avaient développées avec les autres peuples.
 
 

La période préclassique : -1800 à -1100

Durant cette première période, les hommes se sédentarisent dans des zones où ils ont accès à l'eau, ressource essentielle : Golfe du Mexique, rivières, lacs. Les principales caractéristiques de ce peuple ont été la maîtrise de l'agriculture (plantations et sélection de leur semances) et la planification de leur ville (premiers centres cérémoniels à San Lorenzo et La Venta).

La période classique : -1100 à -600

A cette époque, de nombreux peuples se développent dans la région : les huastecos, totonèques, nahuas, tepehuas et popolucas. Parmi eux, les Olmèques maintiennent leur tradition de grande culture : architecture, sculpture, art, écriture, calendrier... Les échanges se développent et l'agriculture s'intensifie. La diversification des activités conduit à une certaine spécialisation et à une structure sociale plus complexe. Une élite organise et dirige le travail de la main d'oeuvre pour parvenir à de telles avancées.

 
 


Pyramide aztèque (Teotihuacan)


Pyramide maya (Chichen itza)

La période postclassique : -600 à -300

A force d'échanges, les Olmèques et leur culture influencent les autres peuples voisins. Leur mythologie, leur architecture (pyramides), leur organisation et activités (jeu de paume), les marchés et leur calendrier se retrouvent ainsi, au moins partiellement, à Monte Alban, Teotihuacan et chez les Mayas.
Cette civilisation disparait avant notre ère, mais se retrouve dans celles qui ont pris sa succession.

 

Pyramide toltèque (Monte Alban)
 

La religion

Les Olmèques ont créé une mythologie dominée par un Dieu mi-humain mi-félin : l'homme-jaguar. Le simple chamanisme laissa sa place à des divinités.

Leur religion était fortement liée à la fertilité de la terre, de l'eau et du vent. Ces forces prenaient la forme d'animaux : le jaguar représentait la terre et le pouvoir de la renaissance de la vie; le serpent était lié à l'eau, la pluie et aux rivières. Les Olmèques priaient leurs Dieux pour qu'ils les aident à entretenir un lien entre les différents dieux. Les rites et cérémonies étaient faits de processions, de danses et pouvaient aller jusqu'au sacrifice de nouveaux nés, la décapitation ou encore le démembrement. Les Olmèques se regroupaient autour des pyramides pour assister ou participer à ces rituels. Ils étaient fascinés par la mort.


Une représentation du fameux dieu Jaguar
 
 


Hélène a l'air bien petite à côté de cette tête!


Un exemple de l'art olmèque

 

L'architecture

Pour leurs constructions, ils élevaient des terrains et remblayaient les terres car cette région est marécageuse. Ils enlevaient ensuite la vase des berges pour construire des adobes (briques séchées au soleil), nivelaient des esplanades et préparaient ainsi des terre-pleins pour y construire une pyramide.
Leur ville s'organisait autour de places cérémonielles autour desquelles se trouvaient, symétriquement, les bâtiments les plus importants. Les pyramides étaient destinées à réhausser un sanctuaire et dominaient les autres constructions. Elles étaient habités par les familles et l'élite dirigeante puis par des guerriers, artisans, commerçants, leurs serviteurs et esclaves.

Leur architecture était adaptée aux différentes saisons : lors des crues, les îlots surélevés protégeaient les pyramides des inondations et lors de la saison sèche, des étangs artificiels communiquaient entre eux grâce à un réseau de canalisation en pierres, rapportées des montagnes environnantes (100 à 150 km).
Leurs sculptures étaient réalisées dans des blocs de basalte de 15 à 20 tonnes. Ils les transportaient grâce à des leviers, rondins et cordes puis les polissaient à l'aide de pierres.

Toutes ces oeuvres ont été faites grâce à une technique rudimentaire qui ne dépasse pas celle du " Néolithique" (pas d'outil métallique, pas de roue).