L'économie de la Bolivie

 

Au regard de ses nombreuses richesses naturelles, la Bolivie a certainement été un des pays les plus riches du monde. On y trouve de l'argent, de l'étain, du pétrole, du gaz naturel; sa forêt amazonienne est riche en escences rares et en caoutchouc. Dans les Yungas poussent tous les fruits tropicaux tels que les papayes, ananas, bananes, mangues ainsi que du café.

Pourtant, malgré tout cela, la Bolivie est un des pays les plus pauvres du monde. Une grande partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, dans des conditions d'hygienne déplorables. Les enfants doivent travailler pour aider leur famille.

 
 

Mais pourquoi ?

Depuis 1952, les mines sont auto-gérées par les mineurs qui, certes ont un peu amélioré leurs conditions de travail (assurance santé), mais ne font qu'extraire la matière brute qu'ils vendent une bouchée de pain aux européens et américains du nord, leur laissant faire tous les profits importants.
Le gaz et le pétrole sont exploités par des entreprises étrangères qui ne revèresent qu'une faible part de leurs gains à l'Etat bolivien et refusent de payer plus (problème actuel sur le gaz).
Quant aux fruits, ils ne sont pas exportés, seulement produits le marché intérieur qui est réduit. Les forêts tropicales ne sont pas exploitées pour leur bois mais régulièrement brûlées par des pauvres de l'Altiplano qui viennent y chercher des terres à cultiver.

 
 
Finalement, l'économie bolivienne repose à 50% sur une économie souterraine : celle de la coca et de la cocaïne. Cette feuille pousse aussi bien que les fruits dans les Yungas et le Charco et sa culture est bien plus rentable... Non seulement elle enrichit quelques personnes très importantes mais en plus, l'Etat obtient des subventions des Etats-Unis pour les inciter à réduire leur production !
 
 

Un exemple de marché
Bref, l'économie bolivienne est totalement dépendante des pays étrangers et a réellement beaucoup de mal à se développer. Les grandes marques internationales sont peu présentes hors mis Nestlé pour l'alimentation et les automobiles japonaises. Les supermarchés sont très rares et le commerce se fait sur les marchés où chacun vend sa production.
Le marché intérieur est faible avec 9 millions d'habitants qui ont un pouvoir d'achat faible : le revenu moyen est inférieur à 1000$ par an et par foyer (plus de 20 000 en France).