Tziscao est un petit village perdu dans la forêt du Chiapas, à la frontière avec le Guatemala. Il se trouve sur le bord du lac du même nom, le plus grand des lagunes de Montebello. Il est desservi par un route goudronnée mais dans le village, il n'y à que des chemins de terre.

Le lac Tziscao

Le centre du village et la maison d'un menuisier

Le long du chemin principal (à l'entrée du village) et quelques tiendas (épiceries), qui vendent surtout des bières, gâteaux et bonbons. Il y a aussi une maison où on peut acheter du poulet. En bref, on ne peut pas manger un sandwich jambon-fromage ici ! Pour les tortillas, il y a un service de livraison à domicile, comme pour les pizzas en France.

Presque toutes les maisons sont construites en dur. Il faut dire qu'il ne fait pas très chaud et qu'il pleut souvent. Et comme les chemins sont en terre, ça devient vite boueux... Dans les maisons, il n'y pas toujours l'eau courante et les femmes vont chercher l'eau au lac. Elles font leur lessive dans de petites étendues d'eau qui ne semblent pas toujours très propre.

Le village et des porteuses d'eau

Le panneau sur la révolution mexicaine et le terrain de basket

Il y a une école sur le bord du lac. Elle est construite seulement sur un étage. Elle était fermée lorsque nous y sommes allées puisque c'était le nouvel an. Mais nous avons pu voir sur les murs extérieurs de grands panneaux racontant l'histoire du Mexique. En face de l'école, il y a un terrain de jeu avec des balançoires et des terrains de foot et de basket.

Les enfants vont à l'école le matin et l'après-midi, comme pendant les vacances, ils restent souvent chez eux avec leurs mamans. Certains garçons se répartissent entre les différents lacs et proposent leurs service de guide à l'entrée du village. Ils sont très souriant et roulent comme des fous sur leurs vélos à plusieurs !
On a aussi vu des enfants pour le nouvel an qui jouaient de la musique avec leurs papas. Ils étaient très appliqués et prenaient au sérieux leur rôle de musiciens.

Les enfants musiciens et 2 autres sur un vélo

Les bateaux sur le lac embrumé

Sur le lac, il y a des lanchas. Les gens s'en servent pour aller pêcher. Le poisson du lac est dailleurs une ressource nutritive importante. Les autres Lanchas sont destinées aux tourisites. Mais il n'y a pas beaucoup de touristes qui restent passer la nuit ici car il n'y a que deux hôtels. Il y a de plus en plus de gens qui viennent en bus organisé pour admirer les lacs de jour. Le tourisme est devenu une source de revenu importante dans ce village où il n'y a pas grand chose.

La richesse naturelle du coin est le café. Les hommes travaillent dans les cultures mais le café est vendu par les propriétaires à d'autres marchands et les habitants ne semblent pas vraiment en profiter. Pour leur consommation, ils achètent du café venant d'autres endroits et moins cher.

Le café

Tziscao a aussi été un centre pour les réfugiés guatémaltèques qui fuyaient la guerilla dans leur pays dans les années 90. On ne voit pas d'ailleurs beaucoup de différence à cette frontière entre les deux pays.