L'histoire du Chili
(de la colonisation à Allende)
 
Le nord du Chili actuel a été colonisé par l'Espagnol Francisco Pizarro en 1536. Plus au sud, il est repoussé par les Mapuches jusqu'en 1541, année durant laquelle un autre Espagnol, Valdivia, soumet petit à petit les Indiens. En 1553, Valdivia est tué par le Mapuche Lautaro ce qui prouve la résistance indienne. Pour conquérir le sud, les Espagnols recourrent à la force et évangélisent les Indiens.
A ce moment là, le Chili actuel ne dépend pas directement de l'Espagne. Il est administré par le Pérou, plus riche en or et donc plus importante aux yeux des Espagnols.
 
 

Valdivia a créé le système de l'encomienda par lequel les européens venant s'installer au Chili obtiennent une terre et les Indiens qui s'y trouvent. Ils doivent les évangéliser. Cette organisation est appliquée au nord durant toute la période coloniale.
Au sud, les Mapuches résistent durant 2 siècles et les Indiens sont décimés aussi bien par les maladies, l'esclavage ou les batailles.

 
 
Au début du XIXème siècle, influencés par les mouvements d'indépendance en Amérique du Nord et les idées libérales de la révolution française, un vent d'indépendance souffle sur les colonies espagnoles, y compris au Chili. Le 18 septembre 1810, alors que Napoléon a conquis l'Espagne, le Chili ne reconnaît pas le nouveau souverain et proclame son indépendance. L'esclavage est aboli et Bernardo O'Higgins est élu au 1er congrès national. En 1814, le Chili retombe, suite à des batailles, dans le giron péruvien et donc espagnol. Ce n'est qu'en 1818 que le pays obtient définitivement son indépendance. Deux hommes se sont repliés en Argnetine, à Mendoza, y ont formé une armée et ont vaincu le pouvoir en place : O'Higgins et San Martin.
 
   
Alors que sous la domination espagnole, le Chili ne "commerçait" qu'avec sa métropole, dès les années 1820 il s'ouvre au monde. Les produits agricoles et miniers sont développés par des entreprises anglaises puis allemandes. La production est exportée vers l'Europe. Le Chili en profite alors pour développer écoles et universités. Mais le pays importe aussi beaucoup de l'Europe et est donc très dépendant.
Sa force repose à cette époque sur le cuivre qui représente 55% de ses exportations en 1850. Au début du XXème siècle, c'est le nitrate qui fait respirer le pays suite à la guerre (et aux mines) gagnées face au Pérou et à la Bolivie, grâce à l'appui de l'Angleterre.
L'exploitation des ressources augmente, mais les conditions de travail et de vie des ouvriers ne s'améliorent pas. Un homme, Balmaceda, souhaite changer cela en nationalisant des mines. Mais les anglais s'y opposent en finançant des rebelles pour renverser le président qui s'exil en Argentine et s'y suicide, devant son échec.
 
 
Comme dans beaucoup de pays à ce moment là, les ouvriers organisent des grèves qui sont réprimées par la police (3000 morts en une seule manifestation en 1907 à Santiago). En 1912, Recaberren créé le parti des travailleurs qui deviendra le parti communiste chilien. En 1938, un gouvernement de gauche est élu et met en place des réformes. C'est le front populaire.
En 1946, un nouveau président est élu. Le prix de vente du cuivre diminue et le Chili voit son niveau de vie diminuer. Les mauvaises conditions de vie des ouvriers et des paysans poussent Salvador Allende (socialiste puisque le parti communiste a été interdit) à se présenter aux élections présidentielles. Il les perd à 3 reprises. En 1964, c'est Frei qui les gagne et engage des réformes sous la pression du peuple. Mais ce dernier ne le trouve pas assez engagé. De l'autre côté la classe aisée le trouve trop à gauche. Aux prochaines élections, le Chili va changer son histoire...