Les services publics au Guatemala
 
Le Guatemala n'est pas vraiment le pays des services publics. Ici, l'Etat perçoit peu d'impôt : un foyer paye 25 QZL (2,5 €) d'impôt par an. Les commerces ne déclarent qu'une partie de leurs revenus et payent ainsi moins d'impôts. Si on ajoute à cela que les gouvernants sont corrompus, il ne reste pas grand chose à dépenser en services publics, et ça se ressent.
   
 
En dehors de 3 autoroutes, partant (ou arrivant!) à Ciudad de Guatemala, la capitale, les routes sont en mauvais état et ne sont parfois pas goudronnées. Dans les villes, de nombreuses rues ne sont pas éclairées. Les municipalités ne paient pas d'éclairage public, c'est la compagnie d'électricité qui offre (ou pas) l'installation et l'énergie pour éclairer.
 
 
Sachant que 45% de la population a moins de 15 ans, le nombre d'écoles est relativement faible. Il n'est pas rare de voir plus de 40 enfants dans une seule classe. Les établissements n'ont pas de moyens financiers. L'Etat dépense moins de 1,5% du PIB pour l'enseignement contre près de 5% au Mexique ou au Chili. Ils travaillent souvent sur des tables usées et parfois sans cahiers ni livres. Les maîtres servent alors de conteurs. Pas étonnant que 42% de la population soit analphabète (70% dans les populations indigènes)...

Don de tables et de chaises à une école.
 
   

On voit très peu d'hopitaux. Certains villages sont à plus de 2 heures de route du premier médecin. Il y a moins de 1 médecin pour 1 000 habitants. Les services dans les hôpitaux publics sont de faible qualité. Les gens qui ont de l'argent vont se faire soigner dans des institutions privées.

 

 
 
Par ailleurs, les grandes entreprises nationales : pétrole, électricité et même le courrier (sans parler de l'eau puisqu'il n'y a pas de réseau de distribution) ont été privatisées. Cela signifie qu'elles ont été vendues à des personnes, parfois même pas guatémaltèques. Les ressources vitales du Guatemala ne lui appartiennent donc plus. Ce pays n'a pas tout à fait son avenir entre ses mains...