Le Pacifique péruvien


 

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19 mai : Arequipa

Après nos histoires malheureuses d'hier, nous avons pris un bus à 10 heures du soir qui arrive à Arequipa à 3h30 du matin. Comme à notre habitude, nous attendons le lever du jour pour trouver une auberge où nous prenons notre petit déjeuner. Nous y rencontrons au passage 2 espagnoles bien sympas avec qui nous "prenons rendez-vous" pour déjeuner.

Avant cela, nous partons visiter une très jolie ville de style colonial : ne place des armes superbes, des églises intéressantes et un monastère immense.


La place des armes et l'église de la compaña





PEROU
Cusco (Machupichu)

 

 


Le monastère et le volcan au loin, à la pointe blanche

Nous commençons par un couvent aux patios qui s'enchaînent, puis découvrons la place des armes, ses palmiers, ses arcades et sa cathédrale qui couvre un côté entier.
Nous passons ensuite 2 heures au monasterio Santa Catalina. Cet ensemble de 20 ha, construit à partir de 1580, est très bien conservé et encore en activité aujourd'hui. Les murs blancs à l'origine ont été peints en ocre et bleu ce qui ressort avec le bleu du ciel. La visite de ce lieu, où les filles de bonnes familles entraient à 12 ans pour ne jamais en ressortir, était bien intéressante.

Nous retrouvons nos 2 espagnoles pour déjeuner, passons pas mal de temps à discuter puis allons errer dans les jolies rues de la ville et faisons du shopping.

20 mai : Nazca et ses lignes

Après une seconde nuit dans un bus (10 heures cette fois-ci), nous arrivons à Nazca à 7 heures du matin. Le temps que le brouillard se lève, nous trouvons une agence pas trop chère, prenons un super petit déj' avec des péruviens bien bavards et faisons un tour sur internet. Au loin s'élève le cerro blanco, la colline blanche, de sable : la plus haute dune de sable du monde à plus de 2078 mètres d'altitude.

Vous souvenez-vous de l'expo de Yann Arthus Bertrand : la Terre vue du ciel? On pouvait y voir une photo d'animaux tracés dans un désert et qu'on ne voyait que d'avion. Et bien, c'est au Pérou, à Nazca. Et nous voilà parties pour les survoler... Mieux qu'en Amazonie, il n'y a que 5 places dans notre avion du jour ! Et çà secoue bien ! Un coup on penche à droite, un coup à gauche et on monte et on descend. Il ne manque vraiment que le looping ! Ca secoue tellement que Muriel devient verte et que l'estomac d'Hélène ne résiste pas !

 

Mais, nous avons vu singe, colibri, poisson et autres araignées, faisant parfois plus de 300 mètres de long et tracées il y a près de 3000 ans sur plus de 700 km². C'est très beau et impressionnant.
Bien curieuses d'en apprendre plus sur leurs significations, nous nous rendons chez Viktoria Nikitzki, une amie de la scientifique qui a étudié toutes ces lignes (13 000). Au premier abord un peu dérangée (elle vient du cosmos et est arrivée ici il y a 3000 ans...), elle connaît très bien les lignes et nous les explique dans un bon français, avec pas mal d'humour et de caractère. Ces lignes et figures constituent en fait un immense calendrier solaire et des repères d'eaux souterraines dans ce désert. C'est encore plus extraordinaire !

Nous repartons, songeuses, vers nos bus préférés pour 2 heures de voyages vers la plage !

21 mai : Huacachina, Ica

Après une bonne nuit dans un vrai lit, nous découvrons une immense dune de sable au dessus de notre tête et prenons un "brunch" au bord de notre oasis. Nous sommes entourées de dunes de sable et des arbres se groupent autour de l'unique point d'eau... On ne s'attendait pas vraiment à se réveiller dans ce paysage, pas si commun.
Nous partons dans la ville voisine (4 km) de Ica où se trouve un superbe musée sur l'art préhispanique. Nous passons en revu les Paracas, les nascas, les Waris, les Chinchas et les Incas. La collection est à la hauteur et nous arrivons enfin à avoir les idées claires sur le sujet.


Notre oasis et un exemple d'art Nasca

Les dunes où nous étions !

Puis nous retournons dans notre oasis pour escalader une dune, la plus haute ! Nous connaissons bien la dune du Pyla, près de Bordeaux; mais ici, c'est une autre dimension. Et c'est une fois arrivées en haut que nous nous rendons compte que nous sommes en fait en plein désert ! Ce n'est pas le Sahara, mais tout comme ! A force de voyager de nuit, on ne se rend pas toujours compte de ce qu'on traverse...

Alors, nous voilà perchée sur notre dune en surplombant d'autres. Le spectacle est superbe. Une fois le soleil couché, nous redescendons, presque en volant et partons pour le village voisin (1 heure de bus) de Pisco.

22 mai : Pisco et les îles de Ballestas

Nous voilà parties de bonne heure pour une petite promenade en bateau. Objectif : les Iles Ballestas, réserve naturelle.
Dans l'océan Pacifique, la région est riche en poisson ce qui attire oiseaux marins, mammifères de mer et pêcheurs. Et chose particulière dans la région, les excréments d'oiseaux, de guanos, ont aussi attiré les entreprises du monde entier car ils étaient vendus comme fertilisants. Aujourd'hui, ce sont les touristes qui viennent se promener dans la région pour y observer tous les animaux : lions de mer, pingouins, pélicans et les milliers d'oiseaux qui animent ciels et rochers.


Une colonie de lions de mer et un pélican


Quelques oiseaux et notre hôtel

Le spectacle est superbe et nos pingouins nous font toujours passer d'aussi bons moments. Quant aux lions de mer, ils nous ont fait complètement craquer ! Surtout quand ils nous font leur cinéma !!!

Nous rentrons à Pisco où nous passons l'après-midi dans notre hôtel de luxe ! Ce soir nous partons en direction de Cuzco. Notre route Inca commence ici. Le chemin est ponctué de ruines.

Nous avions commencé par les Aztèques, les Incas vont occuper la fin de notre séjour en Amérique Latine.

23 mai : Ayacucho

Après une nuit dans le bus, nous arrivons avec 3 heures de retard à Ayacucho. Pourquoi ? Parce que quelques agriculteurs sont mécontents du prix de la pomme de terre qui est beaucoup trop faible. Ils ont donc décidé de bloquer des routes pour le faire savoir au gouvernement et à tout le pays. Ils ont donc mis de belles pierres sur notre chemin. Mais, nous parvenons tout de même à destination.

Sous le soleil, nous découvrons une petite ville dont le charme réside dans sa plaza de armas et une rue piétonne sympa.


Des pierres sur la route et des bus bloqués
Après en avoir fait le tour en 2 heures, nous cherchons un bus pour continuer notre route vers Cusco. Mais, là, c'est mission impossible. Tous les bus sont bloqués et ne circulent plus. On avait d'ailleurs bien remarqué qu'il n'y avait pas de circulation en ville. Ce fût un des rares points positifs de cette grève : apprécier le silence en ville. On s'est mis à rêver de pareille situation à Paris... La distance nourrit les rêves !!
Bref, nous travaillons tout l'après-midi et passons une soirée tranquille.

24 mai : Ayacucho

Les agriculteurs sont toujours en grève et nous, toujours bloquées à Ayacucho. Nous travaillons tranquillement dans notre auberge, allons déjeuner dans un joli patio puis continuons à travailler. Finalement, ça a du bon les grèves ! Après quelques espoirs, le bus de nuit ne partira pas ce soir, nous passons une nouvelle nuit ici. Mais, ce soir, c'est plus animé. Il y a une procession dans la ville. Des gens défilent à la gloire de la Vierge. Ca met pas mal d'ambiance et les feux d'artifices nous replongent dans notre lointain Mexique.

25 mai : route vers Cusco

Nous arrivons finalement à partir à 7h le mercredi matin. Nous nous sommes préparées à passer 22 heures dans un bus traversant des routes de montagnes non goudronnées. Le voyage est exaltant : notre voisin a apporté sa radio et fait profiter à tout le monde de sa musique traditionnelle. Il propose (à 7 heures du matin) un peu d'alcool à son voisin et c'est parti !
15 minutes plus tard un péruvien, soucieux de la santé de ses compatriotes, leur vend de petites gélules de ginseng chinoises qui les guérira de leurs maux de ventre, de prostate... et une poudre de "griffe de chat" qui résout les maux de tête. Bon, la notice est écrite en chinois, c'est pour ça qu'ils ne comprennent pas mais il leur a traduit et c'est très bon pour eux. Alors les compatriotes soucieux de leur santé achètent...


Une route bien sinueuse et des maisons au toit de chaume


Un grand troupeau de lamas et des champs

Si les médicaments miracles ne suffisent pas, pas de problème ! 2 heures plus tard, un homme entreprend de nous chanter toutes les chansons qu'il a apprises à l'église; et avec la chorégraphie s'il vous plaît ! Les voyageurs ont l'air d'apprécier et applaudissent. On avoue que ça nous a un peu cassé les oreilles...

Les paysages de montagnes défilent et sont vraiment superbes. On voit des maisons en adobe avec des toits de tuiles, d'autres en chaume. Vaches, chèvres et autres cochons perturbent régulièrement notre passage. Sur les hauteurs, un troupeau de lama passe la journée tranquille. Nous découvrons donc le Pérou rural, tout un programme !

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