Sud de la Bolivie


 

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24 avril : arrivée à Tupiza

Nous sommes donc à la ville frontière entre la Bolivie et l'Argentine. Nous changeons quelques dollars, désagréablement observées par un jeune garçon.
Le temps d'atteindre la station de bus, nous voyons des enfants partout dans la rue, des femmes avec de grands chapeaux melons, des stands de boissons avec des fruits dedans, des fruits et tout ce qu'on peut imaginer. Cela nous rappelle un peu les marchés du Mexique et du Guatemala. Nous allons acheter notre billet de bus dans la foire du terminal. Hélène visite les toilettes et en ressort.... les pieds mouillés par les 5 cm d'eau qui jonchaient le sol.

Nous montons et nous asseyons dans notre bus. Les derniers arrivants (la moitié du bus) reste debout. Les femmes sont aussi debout avec leur bébé dans le dos. Muriel décharge l'une d'entre elle en prenant son bébé (super mignon !) sur ses genoux.


Les maisons, abandonnées, sur le bord de la route





BOLIVIE
Cochabamba,
La Paz

PEROU

EQUATEUR?

 


Le bébé et le premier contact avec les boliviens
Après 2h30 de route, sur un chemin en terre et en pierre (route nationale), nous arrivons à Tupiza. Des enfants nous sortent nos sacs du bus moyennant 1 boliviano (10 centimes d'euro), d'autres nous proposent la meilleure auberge de la ville (enfin on nous en propose 5 des meilleures auberges !!). Finalement, nous allons loger chez une famille sympa. Nous partons à la recherche d'oeufs et de lait. Pour les oeufs pas de problème (3 boutiques et c'est dans la poche); en revanche pour le lait liquide (ni en poudre, ni en boîte de conserve), c'est une autre affaire. Nous laissons tomber. Nous passons réserver 2 chevaux pour demain matin et passons la soirée à la maison.

25 avril : Tupiza, ballade à cheval

Toujours assoiffées de paysages et de sensations fortes, nous décidons de partir à la découverte de ce farwest bolivien à cheval. Nous quittons la ville et nous dirigeons vers l'ouest. Des canyons rouges impressionnants se dessinent devant nous. Nous perfectionnons notre trot et passons même au galop dans les vallées boisées de cactus. Les montées d'adrénaline sont au rendez-vous !

 


Gordita et Oscuro dans les canyons et Muriel quittant le désert rouge...

La vue sur la vallée et le fruit du cactus
Nous passons une dune de sable qui nous offre une vue panoramique sur les alentours. Mais la visite de ce merveilleux endroit ne serait complète sans la dégustation de notre premier fruit de cactus, une petite boule renfermant une chair sucrée pleine de petites graines noires.
Nous rentrons tranquillement à Tupiza où le temps s'est fortement dégradé. Des rafales de vent soulèvent la terre et le sable envahit la ville. La ville ne s'endort pourtant pas : la sortie des classes anime les rues. Nous nous offrons une pause bien méritée dans un petit café sympa. Le soir arrive et nous quittons déjà cette petite ville pour une nuit dans le bus qui nous amènera à Potosi. La pleine lune éclaire la route escarpée et sinueuse. Le bus avale les kilomètres et les virages sur un chemin de pierres peu rassurant. Parties à 21 heures, nous arrivons à 5 heures du matin à destination... A la sortie du bus, le froid nous surprend. Rien d'étonnant pourtant : nous sommes à 4000 mètres d'altitude et l'hiver commence...

Le retour en ville et les rafales de vent sablées
26 avril : Potosi, la ville  
Bien installées dans notre nouvelle auberge où nous avons terminé la nuit sur les canapés de l'entrée, Muriel part faire quelques courses au marché. Une douche et un petit déjeuner plus tard, nous ressentons les effets de l'altitude et adoptons un rythme plus adapté : nous ralentissons le pas ! Car avec l'altitude et le manque d'oxygène, on se fatigue plus vite.
Nous entreprenons alors la visite de cette ville historique et découvrons avec surprise ses rues colorées et pavées ainsi que les vestiges de l'époque coloniale lovées au coeur des montagnes environnantes.

Les rues colorées et un petit marché sur le pas d'une église

Le marché de légumes et la marée humaine...
Nous faisons le plein de légumes et de viande au marché et achetons un sachet de feuilles de coca pour notre mal des hauteurs ! Et sur ces marchés, le dépaysement est réel : les visages que nous croisons ainsi que les styles vestimentaires sont propres à la ville. La population est presque exclusivement indienne et c'est elle qui fait vivre le marché et les commerces attenants. Les rues commerçantes sont déjà très animées lorsque les étudiants terminent leur matinée de cours. C'est alors une véritable marée de piétons qui se mêle au flot de la circulation.
Nous retournons à l'auberge et cuisinons tranquillement. Après notre repas et une infusion de coca, nous repartons à la découverte de toutes ces églises et ruelles si charmantes. De places en places, de clochers en portes imposantes, nous arpentons chaque quartier et moindre recoin ! La ville est vraiment très agréable à visiter, notamment sa place principale fleurie et bordée de monuments imposants. C'est la tombée de la nuit qui nous fera regagner notre hôtel. Epuisées par nos visites et par l'altitude, nous nous endormons rapidement car une grosse journée nous attend demain.

La place principale et l'église de style Mauresque

27 avril : Potosi, la mine

Nous partons de bonne heure en bus pour la mine. En chemin, nous faisons une première escale au marché pour mineurs. Notre guide nous explique à quoi sert chaque objet vendu dans la boutique. Nous achetons quelques petites choses (dynamite et feuilles de coca) pour donner aux mineurs plus tard.
Nous poursuivons en passant par les ateliers de transformation du minerai. Ils ne fonctionnent pas quand nous y sommes car ils sont en maintenance. La commission de surveillance les a obligé à fermer 10 jours pour tour réparer et nettoyer : il y a du boulot !
C'est ici que le minerai est broyé et réduit en pâte. Il est vendu sous cette forme en Europe et aux Etats-Unis.


Les explosifs et les ateliers

Des mineurs poussant un wagon et un autre se reposant avec sa boule de coca dans la bouche

Nous entrons ensuite dans la mine. Il n'y a qu'une entrée (et qu'une sortie). Des wagons poussés par des hommes font l'aller-retour. Totalement équipées (bottes, pantalon, veste, lampe, casque), nous pouvons entrer. Les couloirs ne sont pas hauts. Heureusement, grâce à notre casque on ne sent pas trop toutes les fois où on se cogne.

Nous faisons une halte au musée qui nous explique l'histoire de la mine. Puis, nous marchons à travers les couloirs noirs et notre guide nous explique le fonctionnement, la production et les croyances de la mine.

Nous rencontrons les hommes qui travaillent là. Ils sont tous en sueur et mâchent de la coca pour oublier la faim, la fatigue et l'endroit où ils sont. Nous les voyons pousser leurs wagons de 1 ou 2 tonnes, ramper avec des sacs de 50 kg sur le dos, remplir à la pelle des poches de 300 kg de pierres en 2 minutes, poser de la dynamite et faire exploser la montagne... Tout cela est très impressionnant. On a le sentiment de vivre 2 siècles en arrière.

Nous ressortons très marquées de la mine et gardons le silence. Nous partons pour Sucre dans l'heure qui suit. Les 3 heures de voyage nous permettent de repenser à tout ce que nous venons de voir. Que dire et que penser de tout cela?


Les mineurs à la pelle et nous 2

28 avril : Sucre  
Nous sommes à Sucre, ancienne capitale bolivienne. Nous commençons par prendre le petit déjeuner dans le patio de notre hôtel avec des jus de fruits frais provenant du marché voisin.
La balade dans la ville débute par le marché qui est ici confiné à un grand pâté de maisons. Fruits, viande, paniers, légumes, épices. On trouve tout ce qu'on veut, ou presque. En nous promenant, nous visitons quelques églises somptueusement décorées et dorées.


L'arche et les rues blanches


La vue de Sucre et l'intérieur d'une église

Toute la ville est superbe avec ses bâtiments blancs : églises, monuments, arches, maisons... Nous changeons d'auberge (pour avoir une cuisine) et profitons du soleil pour déjeuner dans le patio très tranquille de l'institut allemand. Un peu de calme pour repenser à notre journée d'hier et lire l'histoire du pays.

Nous poursuivons par la montée à la Recoleta, d'où le panorama sur la ville est parfait. Un café a eu le bon goût de s'installer là. Nous écrivons quelques cartes postales et fiches pour le site, au soleil. Ici, à "seulement" 2 800 mètres d'altitude, ça fait du bien de retrouver un peu de chaleur.
Nous terminons la soirée à l'auberge, en travaillant.

29 avril : Sucre et ses musées

Nous partons visiter une église ouverte entre 11h30 et 12h... Malheureusement aujourd'hui, elle ouvre entre 19h et 19h30, nous y retournerons ce soir ! Pas découragées, nous poursuivons par la visite de la maison de la liberté, où a été signée l'indépendance de la Bolivie. Cette fois-ci nous avons de la chance, la visite en français commence dans la seconde ! Nous apprenons ainsi toute l'histoire de la bolivie, portraits des personnes célèbres à l'appui.


La maison de la liberté (intérieur et extérieur)

Nous passons la soirée dans la cour de la caserne militaire où se déroule un spectacle de danses folkloriques. Jeunes et moins jeunes enflamment la soirée sur des ryhtmes boliviens. Nous remarquons l'omniprésence du mouchoir blanc dans toutes les danses. On sent beaucoup l'influence espagnole aussi.
Nous avons goûté quelques spécialités de la région, toujours en musique.

Bref, nous avons passé une bonne soirée dans cette belle ville.

30 avril : Sucre, sur le départ

Après les quelques heures de travail de ces derniers jours, nous terminons quelques pages et allons mettre tout cela en ligne. Nous profitons encore un petit peu de la ville (déjeuner) et partons prendre notre bus pour Samaipata, au nord. Nous partons à 17h et devrions arriver vers 6 heures du matin dans ce village.


Notre auberge fleurie de Sucre
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