La Bolivie, extrême


 

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Vers La Paz

6 mai : Route vers l'Huayana Potosi

Nous partons de bonne heure avec un matériel de professionnel (vêtements chauds, crampons, piolets, cordes...) vers un des sommets de la Cordillère des Andes : l' Huayana Potosi, 6088 mètres d'altitude.
Nous partageons le voyage avec un couple franco-brésilien bien sympa. Souvenirs de carnaval, bons plans de voyage et simples discussions qui nous permettent de passer un bon moment et de s'extasier ensemble devant la beauté des paysages. Entre les sommets blancs et les couleurs incroyables des lacs, la journée commence bien.


La montagne à gravir et les lacs rouges





BOLIVIE
Lac Titicaca

PEROU
Côte Pacifique
Cuzco
Lima

EQUATEUR?

 


Hélène presque dans un fauteuil et Muriel qui apprend (mais n'est pas encore prête !!
Nous arrivons à notre refuge, y déjeunons d'une simple soupe (si! si!...) puis partons avec notre guide, Mario pour apprendre à escalader la glace. Nous chaussons nos crampons et apprenons à marcher sur la glace. Ce n'est pas si difficile de monter, mais il faut faire bien attention en descendant !
Ensuite il nous assure avec une corde et nous fait escalader un glacier avec nos crampons et les piolets. Les 2 premiers mètres sont faciles, mais ensuite, c'est une autre histoire. Tous les muscles travaillent et à 4500 mètres d'altitude, on s'essouffle vite... Nous rentrons au refuge ou nous passons une bonne soirée avec notre guide et la maîtresse de maison, Yolanda, qui nous apprend comment porter son bébé dans son dos avec un carré de tissu.

7 mai : première étape

Aujourd'hui, on commence l'ascension de cette montagne qui nous fait de l'oeil depuis hier et nous donne envie de la monter. Tout le monde nous dit que le spectacle de tous les sommets blancs de la Cordillère et du Lac Titicaca est inoubliable. A ver...

Ca grimpe dans la pierre. Nous montons pendant 2h30 jusqu'à notre campement situé à 5200 mètres d'altitude. Sur la route nous voyons beaucoup de brouillard et commençons à nous demander si la montée va être à la hauteur de nos espérences...
Mais les quelques éclaircies sont prometteuses et nous dévoilent les montagnes avoisinantes.


Une éclaircie de peu de temps, hélène

Quelques montées
Nous arrivons vers 15h, un peu fatiguée, surtout Muriel qui a du mal à supporter l'altitude. Même sans faire d'effort elle est essoufflée... Et notre appareil photo numérique n'aime pas non plus tous ces changements de température. Il ne fonctionne plus. Heureusement que nous en avons un plus ancien argentique pour les souvenirs. Toutes les photos des 6 jours à venir ont été récoltées auprès de nos compagnons de voyage. Merci à eux !
Nous montons notre tente et commençons à préparer le dîner. Oui, il est bien tôt, mais nous devons nous coucher très tôt pour partir à 1 heure du matin. Il faut marcher de nuit sur la glace pour qu'elle reste bien froide et dure. C'est beaucoup moins dangereux et moins fatigant que si la glace est molle.
Nous allons donc nous coucher à 18h30. Muriel continue à être essoufflée et le vent souffle dur : nous ne dormons vraiment pas beaucoup jusqu'à l'heure du départ.

8 mai : L'ascension finale/fatale

Il est 1h30, notre maté de coca avalé, tous nos pulls et anoraks empilés, les chauffe-pieds bien installés (merci Chacha !), nous nous encordons et c'est parti ! Nous faisons des pauses régulières car il est bien difficile de prendre le rythme. Au bout d'une bonne heure de marche et quelques 200 mètres plus hauts (5400 mètres d'altitude), Muriel ne peut vraiment plus respirer, ce n'est pas la peine de continuer... Elle retourne au campement avec le guide pendant que Hélène fait les 100 pas, des chauffe-pieds dans les gants (encore merci à Chacha !) et attend le retour du guide dans la nuit étoilée. Une bonne heure plus tard, ils continuent l'ascension alors que Muriel est retournée sous les couvertures de survie (Charlotte, on a vraiment pensé à toi là haut !!), pour dormir un peu.

 
 
La montée est de plus en plus rude. Nous atteignons le camp des 5600 mètres d'où l'on aperçoit les lumières de La Paz. C'est impressionnant : tout scintille autour de nous, l'Altiplano, le ciel et ses étoiles filantes. Puis vient la mise en pratique des cours d'escalade sur glace. Un mur de 40 mètres se dresse devant nous. Le guide assure les coups de piolets difficiles et les dérapages de crampons. Il est 6 heures du matin et nous entâmons la dernière montée vers le mur du sommet. Arrivés à 7 heures, nous ne prenons pas le risque de monter les 88 derniers mètres : le soleil se lève et la neige n'est plus assez stable par endroits. D'en haut (6000 mètres) le lever de soleil est splendide, d'en bas (5200 mètres), ce n'est pas mal non plus pour Muriel. Le spectacle est magnifique, c'est maintenant la glace qui scintille sous les premiers rayons. Nous contemplons le paysage et repartons vers le camp en dévalant les pentes à toute allure dans la poudreuse ! Hélène se régale et n'en croit pas ses yeux : "on a vraiment monté tout ça?!!!". De jour, ces étendues de neige sont encore plus impressionnantes. Nous retrouvons Muriel pour le petit déjeuner final. Les couleurs orangées qui se lèvent derrière les montagnes sont superbes, la fatigue à son comble...
Après avoir levé le camp, nous redescendons tranquillement, sous la chaleur. Nous rentrons à La Paz où nous dégustons avec plaisir un déjeuner sans pâtes ni riz !
Après quelques désagréments de chambres non réservées, nous refaisons nos sacs pour un changement de climat et nous préparons à combattre les moustiques.
Demain, c'est grasse matinée alors on se couche tôt ! Le réveil est mis pour 4h30...
 

9 mai : Rurrenabaque, la jungle

A 7h du matin, nous confions nos vies au pilote (en lunettes de soleil et blouson de cuir assorti !) et co-pilote de l'avion de 20 places qui doit survoler les 6000 mètres de la Cordillère pour nous conduire, 45 mn plus tard dans le Béni, à Rurrenabaque.
Le parcours est superbe : nous nous élançons à 4000 mètres, sur l'Altiplano, de l'aéroport le plus haut du monde; le soleil se lève derrière la chaîne de montagnes blanches. L'avion commence à prendre de l'altitude, nous passons à quelques mètres du sommet d'hier et de l'autre côté voyons le Lac Titicaca. D'un côté de la Cordillère, l'Altiplano à perte de vue, de l'autre un tapis de nuages. Nous finissons par le percer et découvrons une immense étendue de vert, parfois entrecoupée de rivières bien brunes.
Nous finissons par atterrir sur une piste en terre, en pleine forêt tropicale. Quand nous sortons de l'appareil, les températures proches de zéro de la veille sont bien loin et la chaleur tropicale nous envahie.


Notre petit avion et son intérieur


La vue de l'avion sur la Cordillère

 
Nous nous rendons directement dans le village où notre agence de voyage nous a gardé des places pour partir 2 jours dans la jungle. Nous montons dans notre bateau, avec 1 autrichien, 1 américaine, 2 suédoises et 1 anglaise. Pendant 3 heures, nous naviguons sur une rivière bien agitée qui traverse des collines vertes. Nous commençons à observer les palmiers, arbres immenses et toute la végétation luxuriante de la région.
Nous arrivons ensuite à notre camp où tous les lits sont couverts de moustiquaires : nous sommes rassurées !
Après déjeuner, nous partons en promenade avec notre guide. Il nous montre les fourmis qui vous rendent malade en 1 heure, les autres en 24 heures qui font bien 6 ou 7 centimètres de long. Après avoir goûté aux termites (bof !), nous observons les singes, les oiseaux et partons à la recherche du chancho. Malgré tous les efforts du guide pour l'imiter (il faut dire que le cri du chancho restera dans les annales!), nous n'en voyons pas... Nous rentrons nous restaurer au campement après quelques détours pas vraiment contrôlés (même Hélène constata que l'on tournait en rond!). A la nuit tombée, nous avons droit à un goûter énorme suivi sans pause du dîner tout aussi gargantuèsque! Notre cuisinière, Eva, nous a préparé un festin, nous nous y habituons vite !
Nous partons pour une courte promenade de nuit, en espérant voir des yeux de jaguar, le maître de cette jungle. Mais, nous n'entendons que les chants des insectes et ne voyons que les lumières des lucioles volantes ! Le spectacle et l'atmosphère de la jungle de nuit sont tout de même inoubliables.

10 mai : la jungle

Nous sommes réveillées de bonne heure par les cris des singes hurleurs qui portent vraiment bien leur nom et des oiseaux, pas forcément moins bruyants... Après un petit déjeuner copieux (merci Eva pour les crêpes et beignets), nous partons en promenade. A travers des chemins plus ou moins balisés, en traversant quelques petits cours d'eau bien marécageux, nous voyons d'autres singes et oiseaux colorés et après des efforts redoublés, voyons enfin les chanchos : des sangliers ! Quelle surprise de voir ces petites bêtes ici ! Notre guide nous fait boire l'eau d'un tronc d'arbre et nous fait jouer à Tarzan avec des lianes. On est plutôt contentes. C'est plus reposant que de gravir des montagnes !!

 
 
Après un nouveau déjeuner copieux, nous digérons dans les hamacs, perçons quelques graines ramassées dans la jungle pour faire des bracelets et repartons pour 3 heures de bateau.
Le temps est au beau fixe, la ballade fort agréable. Nous passons une bonne petite soirée à Rurrenabaque avant de partir pour de nouvelles aventures demain matin.

11 mai : La pampa (J1)

9 heures, notre jeep nous attend pour partir dans la Pampa. Nous montons avec 4 polonais (qui n'ont pas vraiment l'air marrants) et 2 français. Sur la route, bordée de marais, notre chauffeur s'arrête au bout d'une heure : regardez il y a un alligator ! Ah oui ! Effectivement, on ne va pas s'approcher de trop prêt! Après 3 heures sur un chemin bien abîmé et poussiéreux, nous arrivons sur le bord d'une rivière. En attendant notre bateau, des dauphins roses viennent faire distraction. Nous partons en bateau avec 4 autres personnes : 2 anglais et 2 boliviennes. Nous serons tous ensemble au campement.


Hélène, avec un de ses amis (non elle n'a pas un sourire crispé !!)

Des singes, plus ou moins grands
En bateau, nous traversons un immense marais, bordé d'arbres. Dans certains nous pouvons voir nos amis les singes hurleurs noirs, dans d'autres des marrons et enfin, les plus mignons, les petits capuccinos, pas vraiment sauvages, qui descendent de leurs cimes pour venir nous dire bonjour. Le spectacle est génial. Puis Hélène crie : "un alligator !". Notre chauffeur s'approche. Non ce n'est pas un alligator mais un caïman. Pour nous, cela reste un animal avec des grandes dents !! Nous voyons aussi quelques beaux oiseaux, notamment des rapaces : aigles, faucons.
Arrivés au campement, nous nous reposons un petit peu et repartons en bateau voir le coucher de soleil sur la pampa. C'est l'heure du dîner pour les moustiques ! Heureusement nous nous sommes couvertes de longs vêtements et de produits anti- moustiques, mais ils nous tournent bien autour et semblent affamés. Nous rentrons dîner, toujours servies par Eva. Nous repartons ensuite de nuit pour voir les alligators. C'est "facile" de les repérer, si on les éclaire avec une lampe, leurs yeux sont rouges. On en voit un puis 2 et Hélène se lève face au troisième qui se redresse et finalement plonge au fond de l'eau. Le spectacle reste à la hauteur, surtout sous ce ciel étoilé incroyable.

Les yeux d'alligators sous la nuit étoilée...
désolé, on n'a toujours pas d'appareil photo !

12 mai : Pampa (J2)

Après nous être fait réveillées par les singes hurleurs (ça va devenir une habitude) et observé les toucans du fond des hamacs, le ventre bien rempli par Eva, nous partons à la recherche d'anacondas. Le parcours en bateau est superbe. On se croit dans un documentaire animalier quand de grands oiseaux un peu préhistoriques nous passent devant, suivis de perroquets jaunes, puis de grands marabouts. Tant d'autres oiseaux restent sans nom pour nous, petits et grands. Les tortues se dorent sur leur branche au soleil, certains nénuphars sont en fleur. Nous arrivons finalement au lieu propice, enfilons nos bottes, mais l'eau rentre quand même dedans ! Une heure de marche dans l'eau, sous la chaleur accablante et à travers des nuées de moustiques plus habitués au répulsif que nous ! Mais nous ne voyons pas d'anaconda !


Un alligator, qui parfois montre les dents

Le coucher de soleil sous 2 angles
Pour nous remettre de nos émotions, nous allons nager dans la "piscine" des dauphins. C'est absolument génial : on sent les courants chauds que les dauphins suivent. Après cette petite récré, Eva nous attend de pied ferme pour un nouveau festin. Puis sieste dans les hamacs, nouvelle ballade tranquille où singes, dauphins et oiseaux viennent animer la fin de journée, embellie par le coucher de soleil. Nous passons la soirée à discuter avec nos sympathiques co-voyageurs français (mariés, 33 ans, 2 enfants, ils ont décidé de laisser les enfants aux grands-parents et se sont pris un mois de vacances en Bolivie : Et pourquoi pas, hein?!).

13 mai : Pampa (J3 et fin)

Voici une journée bien tranquille, sauf pour Hélène dont l'estomac a fait des siennes toute la nuit. Heureusement Eva connaît aussi les bons remèdes et avec un maté de coca et une écorce d'orange, tout va beaucoup mieux en fin de matinée. Pendant ce temps là, Muriel était partie à la pêche aux piranhas. C'est comme la pêche habituelle sauf qu'on ne met pas des asticots, mais des bouts de viande fraîche au bout de la ligne. Et les piranhas aiment ça !! Le problème c'est qu'ils sont très rapides et agiles. Alors "ils m'ont mangé toute ma viande et je suis rentrée bredouille !! " Ce sera pour une autre fois !!!


Non, elle ne se beigne pas avec les piranhas, pas d'inquiétude !!
Nous reprenons le chemin inverse pour rentrer au village : 2 heures de bateau, 3 heures de jeep dans la poussière et les chaos. La douche proposée par l'agence est la bienvenue car nous enchaînons : pas de temps à perdre. Nous rentrons en jeep pour La Paz : 12 heures de route (contre les 3/4 d'heure d'avion à l'aller, mais c'est moins cher quand même).
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